Chronique d'une violence ordinaire

« Une mare aux canards » dont de dangereux fauteurs de troubles ont fait une « mare de sang » ; voilà résumée, sans la moindre exagération, ni approximation, l’affaire du barrage de Sivens ; avec pour fond sonore le, désormais inévitable, chœur d’imprécations tonitruantes, servilement amplifié par les médias, de ces politiciens ineptes, apprentis sorciers, toujours prêts à crier à l’affaire d’état qui pourrait, c’est du moins ce que pensent ces médiocres, favoriser leurs propres affaires ; l’horreur absolue ! Le degré sous zéro de la politique ! Mais de surcroît, toute une société prise en otage par une infime minorité d’irresponsables qui osent encore, après les monstruosités que l’humanité s’est infligées à elle-même au cours du vingtième siècle, recourir à la violence comme moyen de revendication et d’expression politiques.

Le peuple français ne sera pas dupe ; il n’accordera aucun crédit à ces fervents de la voie de fait, ces Poutine aux petits pieds, qui s’imaginent pouvoir imposer leur volonté (en quoi consiste-t-elle, d’ailleurs, leur volonté ?) par la terreur, et qui sont la cause directe, efficiente, de la mort, inacceptable, abominable, d’un jeune homme de vingt-et-un ans ; qu’on dit pacifique ; et qui l’était peut-être ; mais qui a commis, par innocence, l’incroyable erreur de ne pas quitter le lieu d’un affrontement dont les images qui en ont été prises par les participants eux-mêmes montrent qu’il s’agissait d’une guérilla.

On doit déplorer une cinquantaine de blessés parmi les forces de l’ordre ; rien que ça ! Les forcenés qui se sont offert ce brillant tableau de chasse, et qui prétendent passer pour des écologistes, étaient armés de barres de fer, et de cocktails Molotov. Il s’agissait en somme d’amoureux de la nature… à condition qu’elle soit morte.

Les vrais écologistes, pour autant qu’il en existe quelques uns… avouez qu’il est difficile de distinguer les vrais des faux, puisqu’ils ont pris l’habitude, les vrais, s’il en existe, de se mêler aux politiciens de bas étages, quand ils ne se complaisent pas en la compagnie des casseurs… les vrais écologistes doivent d’urgence se démarquer de ces bandes d’aliénés qui prétendent soigner leurs névroses en « cassant du flic »… La France est sous la menace de terroristes autrement plus dangereux que ces marginaux, et les force de l’ordre seraient mieux employer à assurer la sécurité des Français.

Une enquête est en cours pour déterminer les éventuelles responsabilités concernant la mort du jeune civil. On croit savoir que le décès aurait été causé par le jet d’une grenade offensive. Pour le cas où cette information devrait être confirmée il n’est pas inutile de rappeler que la grenade offensive n’est pas une arme létale ; qu’elle fait un bruit assourdissant ; qu’elle peut provoquer, à courte distance, un effet de souffle ; éventuellement une brulure si le détonateur explose au contact de la peau.

Vous vous demanderez, mais quelle compétence a ce Louis R. Omert pour se permettre de telles affirmations à propos d’une arme de guerre… Eh bien, il a tout simplement fait son service militaire à l’époque des « évènements d’Algérie » et il se souvient d’avoir vu un sous-officier jeter une grenade offensive dans la « fosse » d’un parcours du combattant pour inciter une jeune recrue (un bleu) à s’en extraire aussi vite que possible, à la force du poignet… ce qu’il fit sans qu’on ait à l’en prier autrement… et, surtout, et là est mon propos, sans dommage.