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Quand vont-ils se lasser ? s’imaginent-ils qu’on les écoute ? Ils se trompent ; mais on les entend et c’est déjà trop !

Même ceux qui savent écrire (une infime minorité) s’y sont mis ; sans doute est-ce contagieux ; ceux-ci polluent jusqu’à la meilleure presse, si rare et si précieuse. ; les uns et les autres ne disent pas qu’ils harcèlent le chef de l’état ; ils se vantent de faire du Hollande « Bashing » ; par snobisme ? Probablement aussi ; mais, sans doute surtout, parce qu’ils s’imaginent ainsi donner ses lettres de noblesse à une activité méprisable entre toutes ; ce qui vient des « States », comme ils disent, ou de quelque autre pays anglo-saxon, étant à la mode, tellement plus « dans le vent », tellement plus valorisant, et donc honorable.

On cogne, littéralement à tours de bras, sur le chef de l’état, en s’efforçant de démystifier sa fonction ; n’y parvient pas qui veut ; quant à ceux qui font mouche, la question se pose de savoir quel but ils poursuivent, quel résultat positif ils attendent de cette entreprise de destruction ? A moins de les soupçonner de ne souhaiter rien moins que de déstabiliser les autorités en place et, partant, le pays tout entier.

En effet, c’est bien l’élite qui a voulu que la France se dote de ce qu’elle qualifie une « royauté républicaine », avec la gourmandise et la satisfaction de celui qui, se persuadant qu’il fait a un bon mot, s’imagine, du même coût, avoir fait étalage d’une science profonde. Il n’empêche, c’est un fait que, pour cinq ans, de 2012 à 2017 c’est François Hollande qui décidera de la politique de la France ; c’est, tout simplement, ce que la constitution du pays, conçue par l’élite, prévoit. Dans ces conditions dévaloriser systématiquement les décisions du Président de la République et décrédibiliser sa personne, c’est clairement s’en prendre… à la France.

On objectera que la République française ne peut que s’enorgueillir de la liberté de pensée et, surtout, de parole, qu’elle garantit à tout citoyen, y compris , et pourquoi pas prioritairement même, à l’élite ; on en conviendra aisément ; toutefois, ne pourrait-on concevoir que cette liberté soit mise à profit pour faire preuve d’esprit critique sans pour autant s’abandonner à la critique systématique, pour conseiller le « prince », puisque prince il doit y avoir selon l’élite, au lieu de tenter, avec obstination de faire rire à ses dépends… tout le monde sait qu’à la cour de Louis XVI on faisait assaut d’imagination pour neutraliser les concurrents potentiels aux bonnes grâces du souverain en s’efforçant de les accabler de ridicule ; voilà qu’aujourd’hui c’est au potentat lui-même qu’on prétend s’en prendre ; et tout se passe comme si on lui disait « n’oublie surtout pas qui t’a fait roi ; d’ailleurs pour que tu t’en souviennes nous vomirons sur toi des injures à longueur de temps ».

Trop, c’est trop ! Il faut mettre un terme à tant d’inconséquence ; François Hollande sera en charge des destinées de la France pendant encore deux ans et demi ; il est impératif de le traiter avec tous les égards dus… à la France.

Ceux qui prétendent lui succéder en 2017, doivent convaincre qu’ils seront capables d’assurer la relève ; ils doivent par conséquent faire accepter leur programme. Rien ne s’oppose à ce qu’ils affirment leur désaccord avec la politique décidée par l’Elysée ; faut-il pour autant qu’ils affichent du mépris envers ceux qui sont présentement aux responsabilités, et donc envers ceux qui les y ont installés par leurs votes.

Pour se défendre, l’élite objectera qu’elle ne fait que suivre le pays, les sondages faisant foi du désamour existant, effectivement, entre François Hollande et le peuple de France ; l’argument est spécieux : le Français modeste, celui qui donne poids aux sondages parce que la catégorie à laquelle il appartient est ultra majoritaire dans le pays, peut regretter qu’on lui demande de faire des sacrifices pour redresser l’économie du pays ; il n’a pas complètement tort (encore que…) de penser que ceux qui sont mieux nantis que lui devraient être plutôt que lui mis à contribution ; l’élite, qui ne fait pas partie des moins bien nantis, pense au contraire qu’on ne demande pas assez d’efforts à la grande masse des citoyens ; ni les uns, ni les autres n’ont complètement tort ; mais ce n’est pas une raison suffisante pour confondre leurs points de vue respectif, dont on voit bien qu’ils sont parfaitement contradictoires.

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