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Monsieur le député,

Un problème de santé ne me permettra pas, et je vous prie de bien vouloir m’en excuser, de me rendre, comme vous avez, je suppose, invité à le faire tous les militants du parti socialiste du XIV arrondissement, à la réunion que vous organisez demain,16 juin 2016, à l’Entrepôt, 7 rue de Pressensé, 75014 Paris, dans le but de rendre compte des actes et déclarations par lesquels vous avez jugé utile, et légitime, de vous engager au cours des quatre années qui viennent de s’écouler, au nom de vos électeurs, socialistes ou proches du parti socialiste, dans le cadre du mandat qu’ils vous ont fait l’honneur de vous confier en 2012.

Votre action et vos déclarations ayant été surabondamment, et toujours par le plus menu détail, relayées avec complaisance, et commentées (non sans malice, sans doute) par les médias, je tiens néanmoins, sans avoir entendu votre compte rendu de mandat (compte rendu d’étape, je suppose ; à moins que vous n’estimiez que l’actuel quinquennat présidentiel doive prendre fin prématurément) à vous faire savoir mon sentiment sur les faits, gestes, et proclamations, dont vous vous êtes rendu coupable au cours de ces quatre premières années de mandat législatif… et je vous demande d’en communiquer la substance, sinon l’intégralité, à votre auditoire de demain.

C’est à titre d’ancien, et fidèle militant, du Parti Socialiste (j’ai adhéré au Parti en 1977) que je m’exprime.

Au nom d’une idéologie surannée, totalement dépassée, non seulement obsolète mais pernicieuse, parce que de nature à plonger la France et son économie dans un cycle infernal d’endettement croissant (comme si elle n’était déjà pas assez endettée) ne pouvant déboucher que sur une irréversible récession et un appauvrissement redoutable, vous vous êtes cru autorisé, non seulement à exprimer haut et fort vos opinions, ce qui est évidemment de droit au Parti Socialiste, mais à vous opposer frontalement aux instances gouvernementales issues de ce parti, allant jusqu’à tenter de réunir le nombre de voix nécessaire pour déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale une motion de censure destinée, si elle était adoptée à la majorité, et elle aurait pu l’être avec l’apport des voix de la droite et du centre, à faire chuter le gouvernement… un gouvernement socialiste.

Sans doute vouliez vous faire mieux, en termes de crime politique contre le socialisme, que madame Taubira qui a réussi l’exploit inouï de disqualifier le candidat du parti socialiste, en se présentant à l’élection présidentielle de 2002, non pas contre lui, mais pour se donner le pouvoir d’infléchir dans le sens, jugé bon par elle, la politique que ce dernier, dont quasiment personne ne doutait du succès, engagerait une fois élu.

Je demande à tous les camarades socialistes, présents le 16 juin, qui, comme moi, ont été horrifiés par les actes que vous avez commis au cours de votre mandature, comme par ceux de vos complices en tartufferie, ou en bêtise (je vous laisse généreusement le choix de la qualification qui vous paraîtra la plus convenable), d’adresser une instante supplique aux responsables du Parti pour que, sous aucun prétexte, l’investiture du parti Socialiste en vue des élections législatives qui auront lieu en 2017 ne soit accordée à aucun de ces socialistes de pacotille, qui ont été qualifiés de frondeurs par les médias.

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