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La droite classique voit ses chances de victoire à la présidentielle s’amenuiser, de jour en jour, avec la mauvaise affaire à laquelle son champion se trouve confronté et, surtout, avec les réactions absurdes auxquelles elle a donné lieu de sa part.

Jean-Luc Mélenchon, allié à un Parti Communiste qui ne pèse plus grand-chose et qui, de plus, est très réservé sur la candidature autoproclamée du fondateur du Parti de Gauche, ne mobilisera jamais qu’à la hauteur de ce que pèsent dans l’opinion publique les idéologies révolutionnaires, même lorsqu’elles sont présentées avec des précautions oratoires visant à en atténuer les outrances et la violence, c’est-à-dire peu de chose, en tout cas moins de 15 % des voix ; la candidature du leader de la gauche de la gauche toucherait encore moins d’électeurs si Benoît Hamon sortait vainqueur de la primaire de la Belle Alliance Populaire ; lui-même, particulièrement bien soigné par les médias, et la droite, bien que susceptible de dévoyer une partie de l’électorat communiste et peut-être même du Parti de Gauche, ne franchirait pas la barre des 20 % au premier tour de la présidentielle.

Tous les espoirs de faire barrage à l’extrême droite reposerait alors sur les frêles épaules d’Emmanuel Macron, un homme qui se dit ni de droite, ni de gauche ; une vocation politique tardive issue des milieux financiers et qui y a gardé de solides amitiés ; qui a fait le, triste usage que l’on sait de la confiance que lui accordait le président de la République ; qui ose se présenter devant les Français sans programme, comptant probablement sur ses exhortations, indéfiniment et bruyamment  réitérés, pour les convaincre de lui accorder un chèque en blanc.

Toutes les conditions se trouveront alors réunies pour rendre possible, sinon probable, l’élection de Marine Le Pen.

A l’inverse si aujourd’hui les électeurs de gauche et du centre, que l’idée de voir l’extrême droite accéder au pouvoir en France horrifie, se mobilisent et viennent en masse voter pour Manuel Valls alors on peut espérer écarter l’horrible perspective de voir un membre de la famille Le Pen entrer à l’Elysée.

Un net succès de Manuel Valls à la primaire de gauche provoquerait la prise de conscience que la gauche peut conserver le pouvoir ; nul doute que de nombreux électeurs, qui sont actuellement séduits par la candidature farfelue de Macron, faute de trouver à gauche un point d’attache solide, se rallieraient au vainqueur de la primaire de gauche ; les centristes auraient la possibilité  de choisir entre accorder leur concours à la candidature Fillon, largement obérée par l’affaire Pénélope, ou négocier leur ralliement à la gauche de gouvernement (qui peut douter qu’ils opteraient pour cette dernière possibilité). Il est évident qu’autour de Valls se constituerait une dynamique capable de lui faire franchir l’obstacle du premier tour de la présidentielle et de lui permettre de vaincre au second tour, quel que soit son adversaire, que ce soit Marine Le Pen ou, hypothèse la moins vraisemblable, François Fillon.   

Quoiqu’on pense de Manuel Valls, de sa personnalité, c’est pour lui qu’il faut voter aujourd’hui, en très grand nombre, pour le salut du Parti Socialiste, pour écarter du pouvoir le Front National, pour que la, France reste, dans le monde menaçant dans lequel des hommes comme Poutine, Trump, Erdogan… etc. nous font vivre, un môle de sagesse, de bon sens, de modération, de sérénité, et de justice      

 

 

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