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Ils cherchent un chef comme Diogène cherchait un homme ; désespérément ! A eux qui étaient prêts (certains en rêvaient même) à un adoubement par acclamation ; un peu comme Julien l’Apostat fut, ici à Paris (plus exactement, à Lutèce), élevé jusqu’au trône des Césars, par les légions romaines, retour de Germanie ; voilà qu’on leur propose une procédure de désignation démocratique du chef… à quoi bon tant de formalisme ; voter ? A la rigueur ! Même s’il faut patienter longuement pour faire acte de présence ; mais faire la queue pour apposer sa signature sur une liste de contrôle ? Non ! Procédure sans le moindre intérêt !

On veut bien croire, et le faire, même, sans la moindre hésitation, que le cafouillage, qui entache le scrutin destiné à désigner le président de l’U.M.P., ne cache aucune fraude, mais tout simplement une carence dans l’organisation, aggravée, d’ailleurs, par le succès, important, que l’élection a remporté.

On peut, également, imaginer que le candidat qui a annoncé le premier sa victoire n’a fait que répercuter le résultat des premiers comptages effectués au plan local.

Premier couac, mais celui-là de taille, quand le second candidat, quelques instants après que le premier l’eût fait, vint, devant les caméras de télévision, revendiquer, lui aussi, la victoire. L’un des deux mentait délibérément.

Il y aura un vainqueur officiel. Le parti ne peut pas se permettre de remettre l’ouvrage sur le métier. Le ridicule serait colossal.

Les résultats du vote montreront-ils qu’on aurait pu faire l’économie d’un scrutin,  et tirer au sort entre les deux candidats ? Probablement ; le contraire sentirait la manipulation à plein nez.

Rassurez-vous ! Electeurs de droite ; votre parti n’est pas menacé d’éclatement comme un certain « Cassandre », voudrait bien le faire accroire, afin de pouvoir faire applaudir à tout rompre la sortie du psychodrame, pour l’avoir dramatisé à outrance, alors qu’il ne constitue qu’un épisode drolatique d’une grotesque comédie de boulevard.

 

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

         

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