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Selon des sondages récents, les français estimeraient, majoritairement, que DSK a été victime d’un traquenard. Peut-être serait-il plus pertinent de considérer que l’hypothèse d’un piège ne peut pas être écartée a priori. Dans un précédent article, intitulé « Jour de honte », j’ai décrit, brièvement, une mise en scène plausible, faisant de la jeune femme du Sofitel (la victime présumée), une James Bond-girl. Le scénario que je proposais, qui n’était déjà pas totalement irréaliste, gagne encore en vraisemblance si on imagine que cette jeune femme avait pu, depuis déjà plusieurs semaines, voire plusieurs mois, entretenir avec DSK des rapports intimes, à l’occasion de chacun des passages de ce dernier, en solitaire, dans l’hôtel. Il ne resterait plus, pour rendre l’agression crédible, qu’à justifier l’intrusion inopinée de la femme de chambre dans les lieux du crime ; pourquoi, par exemple, ne pas imaginer que la porte aurait pu  rester ouverte (opportunément !) et qu’un témoin (un complice !) ait été présent pour le confirmer ?… Hypothèses, et rien d’autre ! Qui, aujourd’hui, peut, en France, savoir ce qui s’est passé réellement dans cette chambre d’hôtel, alors que la police new-yorkaise, elle-même, l’ignore selon toute vraisemblance. Il faudrait donc s’en tenir aux seuls faits connus, et la décence voudrait qu’on se contente, du moins en France, de répéter (et de fait on ne le dira jamais trop) que, quoiqu’il se soit passé entre DSK et l’employée du Sofitel, le traitement infligé par la police américaine au prévenu, présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été jugé et condamné, est inique, inacceptable ; qu’on a insulté le peuple français en faisant subir à l’un des siens un tel traitement. Or les faits se multiplient et s’accumulent et, malheureusement, ils empruntent tous la même pente… on entend des ténors des médias français se demander s’ils n’auraient pas dû rendre publiques les anecdotes croustillantes concernant DSK dont ils ont eu, apparemment tous, connaissance, et qu’ils ont tues, parce qu’il serait de tradition en France de respecter la vie privée des personnes publiques ; n’est-ce pas une façon, particulièrement odieuse, de condamner, par avance, sans s’en donner l’air, l’inculpé ? Pire ! Il faut bien le dire, si 57 % des français croient à un coup monté contre le directeur général du FMI, force est d’admettre que 43 % le croient coupable… sans preuves, et qu’un grand nombre parmi ces derniers s’en réjouissent ; j’entendais, hier matin, dans un autobus qui remontait le boulevard du Montparnasse, une dame, « bien sous tout rapport », qui déclarait à son interlocuteur, d’une voix assez forte pour que je l’entende alors que je n’écoutais pas précisément, parlant de D. Strauss Kahn : « et ça ! ça a failli gouverner la France ! »… il n’y a donc pas de limite dans l’horreur ?! Des faits, il y en a encore d’autres d’ailleurs : monsieur Strauss Kahn a démissionné de son poste au FMI ; on sonde les français pour savoir qui est désormais leur favori pour l’élection présidentielle… En somme l’affaire serait entendue ! Et, en effet, si DSK a été la victime d’une machination, le plan machiavélique qui le visait a d’ores et déjà atteint, voire dépassé, tous ses objectifs… Voilà, peut-être, la raison pour laquelle les conditions faites à DSK peuvent désormais être moins humiliantes et moins révoltantes (restons humains, que diable !), même si elles sont encore extrêmement sévères (n’allons pas jusqu’à nous trahir !)… Ce qu’il adviendra de notre compatriote, ce que la justice décidera, n’aurait donc plus de valeur qu’anecdotique ; ce ne serait plus qu’un… détail ! Soyons nombreux à ne pas nous y résigner et à faire entendre, par tout moyen, notre protestation..

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

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