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Je sais que je touche là à un sujet, extrêmement complexe, et périlleux. Qu’à cela ne tienne ! J’ai à cœur d’exprimer le fond de ma pensée sur une question que j’ai présente à l’esprit, de façon obsédante, depuis des années, depuis que j’ai pris conscience de l’enlisement du différend Israélo-Palestinien.

Je suis né et j’ai vécu, pendant mon enfance et mon adolescence, dans un immeuble où habitaient plusieurs familles Juives : mes premiers, et meilleurs amis, étaient Juifs. Pendant mes études, en faculté, le hasard a voulu que je me lie d’amitié, encore une fois, avec des Juifs. Toujours le hasard, à moins que ce ne soit la chance, fait que, au crépuscule de ma vie, je fréquente encore de très bons amis qui sont eux aussi Juifs (ou qui, du moins, se disent tels).

 Pour moi, naïvement, j’ai, depuis toujours, considéré que la judéité était une affaire de foi. On est Juif comme on est Chrétien, parce qu’on confesse un corpus, bien déterminé, d’articles de foi. Rien de moins, mais aussi, rien de plus. Certes je n’ai jamais ignoré que les Juifs croient à la transmission matrilinéaire de la judéité, mais je n’ai jamais rien vu en cela qu’une croyance sans fondement. Qu’ont bien pu se transmettre, en dehors d’une appartenance religieuse, ceux qui se revendiquent de la judéité non pas en tant que d’un système de filiation mais en tant que de l’appartenance à…  précisément, et tout simplement, une religion ? Ils ne se sont pas transmis le nom (il serait totalement absurde de considérer l’ensemble des juifs comme susceptibles de constituer une seule famille, et ce n’est pas, non plus, ce à quoi ils prétendent), ni l’appartenance à une classe sociale, encore moins quelque privilège que ce soit. S’agit-il alors d’un clan ? Leur dispersion sur toute la surface de la planète, le fait qu’ils pratiquent des langues et des mœurs différentes, rendent peu crédible l’assimilation de la communauté universelle des juifs à un clan ; pas plus d’ailleurs qu’à un peuple ; n’ont-ils pas été enrôlés, de leur plein gré, dans des armées antagonistes ? N’ont-ils pas été de bons patriotes, dans les pays dans lesquels ils ont eu à vivre ? Alors la judéité serait-elle une race ? Et d’abord que recouvre le concept de race ? Pour ce qui me concerne je m’en suis expliqué dans un précédent article, écrit d’ailleurs à dessein, dans la perspective du présent article sur les juifs ; qu’on veuille bien s’y reporter, on se convaincra que, du fait que la qualité de Juif se transmet, précisément, par la mère, et uniquement par elle, que compte tenu, encore une fois, de la diaspora et des mariages mixtes qui ont dilué les éventuels caractères morphologiques et physiologiques dominants qui auraient pu, à l’origine, être déterminants, il n’y a, vraisemblablement, plus de race Juive, s’il y en a jamais eu une. A suivre…

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

    

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