Monsieur Jean-François Copé s'égare

A l’approche de la présidentielle de 1981, la Droite était dans l’affolement ; elle craignait qu’en cas de victoire de la Gauche, les chars russes ne prennent possession de la place de l’Etoile. Voilà que monsieur Jean-François Copé, un homme au demeurant intelligent, en général maître de ses nerfs (la présidentielle de 2012 étant déjà en ligne de mire, bien qu’elle ne doive avoir lieu que dans 11 mois) perd contenance, et se donne le ridicule de dénoncer la primaire socialiste comme susceptible de mettre en péril les libertés individuelles. Rien que ça ! Si à 11 mois du scrutin certains hommes politiques en sont déjà à se vautrer dans les caniveaux boueux et pestilentiels de la démagogie la plus grossière, que sera-ce dans les derniers mois qui précèderont le scrutin ? Etonnez vous que dans ces conditions, l’inénarrable Marine, caracolant seule, telle Jeanne d’Arc, à la tête de troupes anonymes et invisibles, puisse passer pour un recours aux yeux de beaucoup… en particulier, aux yeux de ceux que la droite classique croit pouvoir se concilier, en dénonçant une menace totalement irréelle, à laquelle personne, pas même l’ennemi le plus stupide et le plus féroce de la Gauche, ne peut accorder le moindre crédit 

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]