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Le monde musulman est à feu et à sang ; au Moyen-Orient : la Syrie, l’Irak, le Yémen ; en Afrique : le Nigeria, et l’ensemble du Sahel ; se débattent dans d’horribles convulsion… partout où l’Islam est implanté, les troubles se multiplient ; c’est un fait. On nous dit qu’il ne faut pas confondre la religion prêchée par le prophète Mahomet, et l’application désastreuse que certains se montrent férocement décidés à en faire. C’est, sans doute, vrai ; et tout amalgame serait injuste ; on veut bien croire que, dans leur immense majorité, les musulmans sont des êtres pacifiques. Force est, toutefois, de reconnaître que, parmi les musulmans, ceux qui se réclament de leur religion pour commettre d’horribles forfaits, en terre d’Islam, et partout ailleurs sur la planète, sont une importante minorité, extrêmement active et, malheureusement, très efficace.

Comment ne pas se souvenir que c’est au nom de la religion de Jésus de Nazareth que la chrétienté s’est jetée, à huit reprises, dans de lointaines et meurtrières croisades ; que c’est encore en son nom qu’ont été dressés les bûchers de l’inquisition ; que c’est, toujours, en son nom que l’Europe, pendant trente six ans, au dix-septième siècle, a été secouée par de sanglantes guerres, dites de religion. Tout le monde convient qu’il fut alors fait une horrible interprétation des évangiles ; mais tout le monde doit aussi admettre que si les Evangiles n’avaient pas existé ; s’ils n’avaient pas été élevés au rang de vérité suprême ; l’humanité n’aurait pas eu à déplorer les conséquences néfastes auxquelles a conduit leur mésinterprétation.

La religion, qui peut être la meilleure des choses, qui est incontestablement, par essence, le résultat d’un effort d’humanisation du monde, peut aussi bien être la pire des choses quand elle est instrumentalisée au service d’ambitions politiques, à des fins de pouvoir.

L’Islam pose aujourd’hui problème, comme le Christianisme le fit aussi longtemps qu’il prétendit s’imposer à tous en investissant la puissance étatique.

L’Islam, dans la mesure où il ambitionne de dicter sa loi, de l’imposer aux non-croyants ; dans la mesure où il revendique le droit d’exister en tant que règle de vie, non pas strictement privée, mais aussi publique (avec ou sans la caution de la puissance étatique), est radicalement incompatible avec la civilisation occidentale, au stade d’évolution où cette dernière est parvenue aujourd’hui ; l’Islam ne peut survivre en Occident, plus particulièrement en Europe, et spécialement en France, que s’il consent à y respecter, absolument, les principes de la laïcité.

Concernant les méfaits dont l’Islam est actuellement le prétexte il faut distinguer, en les déplorant de façon égale, deux types d’agissements : d’une part le conflit, latent depuis des siècles, au sein même du monde musulman, qui voit s’affronter périodiquement, dans des guerres locales, les Chiites contre les Sunnites ; d’autre part, la folie dévastatrice du djihadisme, d’origine sunnite, qui sévit un peu partout dans le monde ; se manifeste, en particulier, en Europe par des attentats aveugles ; tente de déstabiliser le monde Arabe, essentiellement sunnite, en même temps qu’il affronte le pouvoir chiite établi ; le premier conflit est une cette guerre larvée ; encore étroitement localisée, elle menace de dégénérer en guerre ouverte, susceptible d’enflammer tout le Moyen-Orient ; bien que fort regrettable en soi (pour nous Occidentaux un tel conflit est même inconcevable en ce début du vingt-et-unième siècle), il n’en constitue pas moins une raison d’espérer qu’on puisse finalement venir à bout du terrorisme d’origine islamique, qui, lui, menace directement le monde occidental. En effet, les gouvernements musulmans traditionnels, reconnus par la communauté internationale, chiites aussi bien que sunnites, ont, enfin, pris conscience qu’ils ont à faire face à un ennemi commun, mortel pour les uns comme pour les autres, le djihadisme, sous la forme conquérante qu’il a adoptée avec la constitution de l’ Etat Islamique, et son implantation sur un territoire unifié recouvrant la moitié de la Syrie et une large partie de l’Irak.

Habilement, les Etats-Unis et la France (cette dernière manifestement avec la bénédiction des premiers) se sont partagé la tâche : les U.S.A. tentent, avec obstination, de réunir les conditions qui leur permettraient de se rapprocher de l’Iran chiite ; pendant que la France s’emploie à occuper, non sans un certain succès, au Moyen-Orient, dans le monde Arabe, la place laissée vacante par Washington. On peut espérer, ainsi, contribuer à l’apaisement, au moins provisoire, des rapports conflictuels entre Chiites et Sunnites, et rendre possible une coalition des forces des deux clans ; laquelle leur permettrait, et permettrait, par la même occasion, aux pays occidentaux, de venir à bout du djihadisme sunnite.

On comprend bien que ce vaste plan géostratégique n’est devenu concevable, et réalisable, que parce que la diplomatie française sous la conduite de L. Fabius, grâce à l’impulsion décisive communiquée par François Hollande, a su jouer, en quelque sorte, cavalier seul, d’une part en freinant les négociations sur le nucléaire iranien, et d’autre part, en ne s’engageant pas au côté de la coalition dans l’intervention aérienne en Syrie contre l’ Etat Islamique ; intervention qui a pour contre-partie inéluctable un renforcement de Bachar El Hassad, allié de l’Iran.

On s’est beaucoup attardé sur la vente de Rafales au Moyen-Orient ; on a un peu trop passé sous silence le rôle politique (et militaire) que la France est en train d'y jouer.

Pour la première fois, depuis bien longtemps, la France participe, au plus haut niveau, à la gestion des affaires du monde ; elle pallie, quasiment à elle seule, la carence de l’Europe.

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