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Le capitaine du navire dans la tempête (entendez, le Président de la République française aux prises avec l’interminable crise provoquée par la mondialisation) a, publiquement, ostensiblement, vigoureusement, au cours du meeting inaugural de sa campagne, organisé à Marseille, dimanche dernier, mis la barre à droite. Rien de moins étonnant, monsieur Sarkozy étant un homme de droite. Ceux qui en doutait seront désormais fixés.
Qu’est-ce que cela signifie-t-il ?

1°) Que seul un homme providentiel pourra éviter au navire d’être drossé sur les récifs.

Il est cet homme courageux, et de décision, qui a montré qu’il ne s’en laissait compter ni par le suffrage universel (il vient de nous apprendre qu’il n’est disposé à accepter le verdict des urnes que dans le cadre de référendums qu’il aurait lui-même décidé d’organiser et dont il aurait eu la maîtrise des questions à soumettre au suffrage populaire ; au fait s’agira-t-il de référendums ou de plébiscites ? Qu’importe, dans les deux cas ne s’agit-il pas d’en appeler au peuple ?), ni par la vox populi s’exprimant dans les manifestations de rue (ceux qui n’ont pas la mémoire courte se souviendront que la réforme des retraites, incomplète, bâclée, a été imposée sans qu’il soit tenu compte de l’appel à plus de justice formulé, pacifiquement, par des millions de citoyens).

2°) Que la seule et unique solution pour émerger de la crise consiste à diminuer le coût du travail.

L’homme providentiel va remettre au travail les récalcitrants, après les avoir formés, en leur coupant les vivres (retrait de toute indemnisation) en cas de refus du premier emploi proposé par pole emploi. Pour l’instant tout le monde ignore où seront trouvés les emplois. Probablement ira-t-il, l’homme providentiel, les chercher avec les dents comme il est allé cherché la croissance.

3°) Que le seul ennemi n’est pas la finance internationale, hors de tout contrôle, mais la gauche française qui n’aime pas la France.

La gauche c’est l’anti-France. Elle déteste la France, la preuve c’est qu’elle aime les Français.

 

Tout cela serait désespérant si ça n’était pas dérisoire

 

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

 

 

 

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