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Tout a été dit, à l’occasion de son décès, sur cette femme, admirable, exemplaire: sa mobilisation, persévérante, au service des plus démunis, la fidélité de ses attachements, son désintéressement… que pourrait-on ajouter ? Son éloge n’a pas dégénéré en panégyrique ; il a été sobre et digne, tel que les Français (le peuple français), aiment qu’on s’y prenne pour rendre hommage, en leur nom, à ceux qui ont su les émouvoir, et au souvenir desquels, ils sont, sincèrement, attachés. Les images d’archives, utilisées pour évoquer sa mémoire, ont fait revivre, fugitivement, l’histoire, étonnante, d’un couple, sans doute pas comme les autres, qu’animait, une estime réciproque profonde, et, manifestement, un amour sincère et beau, bien que non orthodoxe, qui, l’une et l’autre, s’exprimaient, discrètement, à travers des regards, des attitudes, et, surtout, des mots… François, disait-elle, simplement, pour évoquer son époux, et le ton qu’elle adoptait, si naturellement, pour prononcer ce prénom, ne pouvait laisser, personne dans  l’indifférence. Et c’est, peut-être, les quelques déclarations sur l’ancien Président de la République, qu’elle avait été amenée à faire après le décès de ce dernier, et qu’on a pu réentendre à l’occasion de son propre décès, qui, pour ma part, m’ont le plus touché, pour ce qu’elles (ces déclarations) disent, à la fois, de l’un et de l’autre, de ces deux époux attachants.

De Danielle Mitterrand, elles disent la chaleur, et la sincérité, de son attachement à son mari, la reconnaissance qu’elle lui vouait pour la liberté d’agir et de s’exprimer dont elle avait pu jouir, de façon spectaculaire, pendant quatorze ans, quel qu’ait été le prix à payer, pour le chef de l’Etat, sur le plan diplomatique, et au regard de l’opinion publique ; de François Mitterrand, elles disent l’élégance et la finesse, l’infinie délicatesse des sentiments, en même temps que la force de caractère ; des qualités chevaleresques, tellement françaises, qui expliquent que rares sont nos concitoyens qui n’ont pas gardé un souvenir ému de ce président, qui ne trahissait jamais un ami, qui n’oubliait jamais un service rendu, que nous sommes, aujourd’hui, nombreux, à regretter de n’avoir pas su entendre, ni, vraiment comprendre, de son vivant ; qui, à tant d’occasions, nous a redonné la fierté d’être Français ; dont l’attachement aux valeurs de la gauche étaient authentique, sincère et généreux, quoiqu’une haineuse, et odieuse, propagande, effrénée, émanant aussi bien des partis de droite que, malheureusement, des forces de gauche, ait tenté, avec acharnement, de faire accroire.

Puisse l’exemple, magnifique, de tolérance, offert par ce couple mythique, inspirer ceux à qui incombe, aujourd’hui, l’honneur de défendre les idéologies de gauche.

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

     

 

 

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