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L’illusion que la mondialisation sauvage, conséquence d’une dérégulation économique et financière mondiale, menée à un train d’enfer (il fallait faire très vite ; porter enfin ce mauvais coup, tramé secrètement depuis si longtemps,  mais rendu irréalisable du fait du partage du monde datant des accords de Yalta ; le faire, surtout, avant que le vulgum pecus, la victime toute désignée depuis la nuit des temps, ne prenne conscience du crime qu’on était en train de commettre à son détriment), apporterait au monde entier la prospérité instantanée, a été si forte qu’elle s’est propagée jusque dans les rangs des conjurés, des acteurs principaux et plus grands bénéficiaires du forfait, les financiers. Mal informés (à moins qu’ils ne fussent naïfs, ou devenus stupides à force de gagner, trop facilement, trop d’argent), ils n’ont pas compris, à temps, qu’un endettement réalisé sans contrepartie d’une augmentation des capacités de production ne pouvait que butter, inéluctablement, à plus ou moins long terme (ce fut à court terme), sur une insolvabilité sans remède. L’alerte a été chaude ! La leçon profitable ! Désormais les banques occidentales ne prêtent plus aussi facilement de l’argent aux ressortissants de leurs propres  pays. Ils ont enfin compris que le profit maximum des multinationales occidentales doit nécessairement s’accompagner d’une phase plus ou moins longue (elle sera très longue) de paupérisation des peuples occidentaux. Une crise financière, d’une très grande ampleur, et d’une brièveté aussi grande (il n’était pas pensable de compromettre de quelque façon que ce fut, les grandes manœuvres en cours dans les pays en voie de développement, cet eldorado du XXIème siècle), a bien eu lieu ; elle a été, aussitôt qu’elle fût avérée, transférée sur les budgets des états, aggravant de façon considérable les déficits de ces derniers, et rendant encore plus urgentes les mesures déflationnistes qui étaient déjà, évidemment, devenues nécessaires. Quelles seront-elles, ces mesures, douloureuses surtout pour les plus défavorisés ? Regardez en direction d’Athènes, de Dublin ou de Lisbonne, et vous saurez à quoi vous en tenir, car n’en doutez pas la France devra elle aussi subir une longue cure d’austérité, la France, mais pas tous les français… N’oublions rien de tout cela quand nous serons appelés à élire un nouveau président de la République.    

[Louis R. Omert est l’auteur de l’ouvrage intitulé « Le sursaut », « Essai critique, social et philosophique », publié chez l’Harmattan, dans la collection « Questions contemporaines »]

  

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